Ă€ Savoir
- Données personnelles: les données personnelles comprennent des informations directes telles que nom et adresse, ainsi que des indices indirects comme la localisation ou les habitudes de déplacement, qui, ensemble, peuvent révéler votre identité.
- Traitement des donnĂ©es personnelles: tout traitement de donnĂ©es personnelles, qu’il soit informatisĂ© ou non, vise Ă identifier une personne directement ou indirectement. Cela inclut des actions telles que la collecte, l’enregistrement, la modification ou la destruction de ces informations.
- Droits des individus: le RGPD accorde aux individus des droits Ă©tendus sur leurs donnĂ©es personnelles, notamment le droit Ă l’information, d’accès, de portabilitĂ©, de rectification, de limitation et de suppression, ainsi que le droit de disposer de leurs donnĂ©es après leur mort.
- Les lois sur la reconnaissance faciale en France: l’utilisation de la reconnaissance faciale dans les lieux publics est strictement encadrĂ©e, avec des restrictions claires pour prĂ©server la vie privĂ©e. Dans les lieux privĂ©s ou entreprises, son utilisation est autorisĂ©e sous certaines conditions, notamment le consentement explicite de la personne concernĂ©e.
Pour plus de renseignements:
- Reconnaissance faciale: Tout ce que vous devez savoir en 2024
- L’Europe francophone face Ă la reconnaissance faciale
ConnaĂ®tre les lois sur la reconnaissance faciale en France peut paraĂ®tre farfelu. Cette technologie, bien que rĂ©cente, est dĂ©jĂ Ă©troitement surveillĂ©e, tant pour son caractère innovant que pour les risques qu’elle pose en termes de surveillance de la population.
Pour que vous soyez bien informé, nous avons rédigé ce guide pour vous aider à mieux comprendre les lois régissant la reconnaissance faciale.
- Qu’est-ce qu’une donnĂ©e personnelle et le traitement des donnĂ©es personnelles?
- Quels sont vos droits sur vos données?
- La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés
- Le Règlement Général sur la Protection des Données
- Que disent les lois sur la reconnaissance faciale en France dans les lieux publiques?
- Que disent les lois sur la reconnaissance faciale en France dans les entreprises?
- Exemple de poursuite pénale
- Que retenir des lois sur la reconnaissance faciale en France?
- Articles connexes pour plus de renseignements
Qu’est-ce qu’une donnĂ©e personnelle et le traitement des donnĂ©es personnelles?
1.Qu’est-ce qu’une donnĂ©e personnelle?
Une donnĂ©e personnelle est une pièce du puzzle de votre identitĂ©, un indice qui peut vous mener directement Ă une personne physique, ou qui peut vous rĂ©vĂ©ler indirectement Ă travers un ensemble d’indices.
- Pensez aux Ă©vidences: votre nom, votre prĂ©nom, une photo de vous prise Ă un mariage, ou mĂŞme votre e-mail. Ces Ă©lĂ©ments vous reprĂ©sentent de manière directe, vous exposant tel que vous ĂŞtes au monde digital. Mais attention, l’identification peut ĂŞtre plus rusĂ©e : votre localisation, votre numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, ou mĂŞme une plaque d’immatriculation peuvent, par leur association, vous dĂ©voiler sans mĂŞme que vous ne le rĂ©alisiez.
- Imaginez: votre lieu de naissance, votre date de naissance, ou votre adresse actuelle. Individuellement, ils peuvent sembler anodins, mais ensemble, ils tissent un fil qui vous relie au vaste rĂ©seau de donnĂ©es. Et saviez-vous que mĂŞme des dĂ©tails apparemment banals comme vos loisirs ou vos habitudes de dĂ©placement peuvent contribuer Ă votre identification? Par exemple, prenez un trajet rĂ©current entre votre domicile et votre lieu de travail, et voilĂ , vous devenez l’un des 50% des gens potentiellement identifiables.
2.Qu’est-ce que le traitement des donnĂ©es personnelles?
Dans le vaste Ă©cosystème des donnĂ©es personnelles, chaque action, qu’elle soit rĂ©alisĂ©e Ă l’aide d’outils informatiques sophistiquĂ©s ou sur des supports plus traditionnels tels que des fichiers papier, revĂŞt une importance cruciale. Un traitement de donnĂ©es personnelles se matĂ©rialise par toute opĂ©ration, qu’elle soit informatisĂ©e ou non, visant Ă manipuler des informations permettant d’identifier une personne, que ce soit de manière directe ou indirecte.
Pour mieux apprĂ©hender la portĂ©e de ces traitements, il convient d’envisager les multiples actions qui y sont associĂ©es : la collecte, l’enregistrement, la modification, la destruction, la consultation, entre autres. Chacune de ces Ă©tapes constitue un maillon essentiel dans la gestion et la protection des donnĂ©es personnelles.
Illustrons cette notion Ă travers un exemple concret: imaginons le service des ressources humaines d’une entreprise française. ChargĂ© de centraliser et d’administrer les informations relatives aux employĂ©s, telles que leurs numĂ©ros de sĂ©curitĂ© sociale, noms, prĂ©noms, adresses, ainsi que leurs parcours acadĂ©miques, ce service est soumis aux dispositions du Règlement gĂ©nĂ©ral sur la protection des donnĂ©es (RGPD). En consĂ©quence, il se doit de se conformer rigoureusement Ă ce cadre rĂ©glementaire et de pouvoir en justifier la conformitĂ©.
Quels sont vos droits sur vos données?
Au sein de votre organisation, le respect des droits des citoyens européens en matière de données personnelles revêt une importance capitale. Ces droits, inscrits dans le cadre du Règlement général sur la protection des données (RGPD), garantissent aux individus un contrôle accru sur leurs informations personnelles.
Parmi ces droits figurent :
- Le droit Ă l’information – informer les individus sur la manière dont leurs donnĂ©es personnelles sont collectĂ©es, traitĂ©es et utilisĂ©es.
- Le droit d’accès – permettre aux individus de consulter les donnĂ©es personnelles dĂ©tenues Ă leur sujet par votre organisation.
- Le droit Ă la portabilitĂ© – permettre aux individus de rĂ©cupĂ©rer et de transfĂ©rer leurs donnĂ©es personnelles d’un service Ă un autre.
- Le droit de rectification – permettre aux individus de corriger ou de complĂ©ter les donnĂ©es personnelles inexactes ou incomplètes.
- Le droit Ă la limitation – restreindre le traitement des donnĂ©es personnelles dans certaines circonstances spĂ©cifiques.
- Le droit d’opposition ou de suppression – permettre aux individus de s’opposer au traitement de leurs donnĂ©es personnelles dans certaines situations, voire de demander leur suppression.
- Le droit de disposer de ses donnĂ©es avant sa mort – permettre aux individus de dĂ©finir des directives relatives Ă la conservation, Ă l’effacement et Ă la communication de leurs donnĂ©es personnelles après leur dĂ©cès.
La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés
1.Qu’est-ce que la CNIL?
La CNIL incarne le gardien vigilant des droits fondamentaux en matière de données personnelles et représentées par les lois sur la reconnaissance faciale en France.
InstituĂ©e par la loi du 6 janvier 1978, baptisĂ©e « Loi Informatique et LibertĂ©s », la CNIL fut pionnière dans son domaine, Ă©rigeant les premières pierres d’une protection des donnĂ©es avant-gardiste bien avant l’avènement des rĂ©gulations europĂ©ennes.
Cette loi a connu une refonte majeure avec l’entrĂ©e en vigueur du Règlement GĂ©nĂ©ral sur la Protection des DonnĂ©es (RGPD) en 2018, auquel elle se rĂ©fère expressĂ©ment. La CNIL opère en tant qu’autoritĂ© administrative indĂ©pendante (AAI), affranchie de toute tutelle Ă©tatique, jouissant d’une libertĂ© totale dans ses positions et dĂ©cisions.
ComposĂ©e de 18 membres issus de diverses institutions telles que l’AssemblĂ©e nationale, le SĂ©nat, ou encore des hautes juridictions, la CNIL incarne l’union et la diversitĂ© au service d’une mission cruciale : protĂ©ger les droits et libertĂ©s des individus dans le paysage numĂ©rique en constante Ă©volution.
2.Quels sont ses objectifs?
La CNIL s’Ă©rige en bouclier protecteur contre toute intrusion, qu’elle soit numĂ©rique ou sur papier, opĂ©rĂ©e par des entitĂ©s tant publiques que privĂ©es.
Dans son arsenal de missions, elle s’engage rĂ©solument Ă :
- Mission n°1 – Éclairer les acteurs professionnels et les citoyens sur la protection des donnĂ©es personnelles. Par exemple, en partageant des ressources destinĂ©es aux professionnels afin de les guider dans la conformitĂ© aux normes du RGPD et de la Loi Informatique et LibertĂ©s.
- Mission n°2 – Accompagner les acteurs professionnels dans leur dĂ©marche de conformitĂ© et conseiller le Gouvernement dans l’Ă©laboration de nouvelles rĂ©glementations. Ă€ titre d’exemple, la CNIL apporte son soutien aux entreprises dans la nomination de leur dĂ©lĂ©guĂ© Ă la protection des donnĂ©es (DPO), chargĂ©, en interne, de les orienter dans leur politique de protection des donnĂ©es personnelles. Elle Ă©met Ă©galement des avis sur les projets lĂ©gislatifs ou rĂ©glementaires du Gouvernement.
- Mission n°3 – Anticiper les Ă©volutions. La CNIL se positionne en avant-garde sur les sujets Ă©mergents afin de favoriser le dĂ©veloppement des nouvelles technologies tout en garantissant le respect des donnĂ©es personnelles.
- Mission n°4 – Exercer un contrĂ´le rigoureux et sanctionner si nĂ©cessaire. La CNIL procède Ă des vĂ©rifications sur site (et sur documents) auprès des responsables de traitement pour Ă©valuer leur niveau de conformitĂ©. Ces contrĂ´les peuvent ĂŞtre initiĂ©s de sa propre initiative ou Ă la suite de plaintes multiples. En cas de non-conformitĂ© avĂ©rĂ©e, des sanctions peuvent ĂŞtre infligĂ©es aux responsables de traitement.
3.Comment contrĂ´le et sanctionne la CNIL?
La CNIL détient des pouvoirs étendus, agissant comme une sentinelle vigilante au service de la protection des données personnelles. Voici un aperçu de ses prérogatives::
Pouvoir de contrĂ´le
La CNIL effectue des vĂ©rifications auprès des responsables de traitement, qu’il s’agisse d’organismes publics ou privĂ©s opĂ©rant en France, ainsi que de leurs sous-traitants. Ces contrĂ´les peuvent ĂŞtre dĂ©clenchĂ©s de sa propre initiative ou suite Ă des rĂ©clamations ou des signalements.
Concrètement, ces vĂ©rifications peuvent prendre diffĂ©rentes formes: elles peuvent ĂŞtre effectuĂ©es sur place, sur pièces, sur audition, ou mĂŞme en ligne. Elles peuvent impliquer l’accès aux locaux de l’entreprise, la consultation de documents, des entretiens avec le personnel, voire des tests.
Il est important de noter que le responsable de traitement doit ĂŞtre informĂ© prĂ©alablement par la CNIL de tout contrĂ´le envisagĂ©, et ce, au moins 24 heures Ă l’avance. De plus, s’opposer Ă un contrĂ´le de la CNIL est passible de sanctions pĂ©nales.
Pouvoir de sanction
Ă€ l’issue des contrĂ´les, plusieurs scĂ©narios sont possibles : aucune irrĂ©gularitĂ© constatĂ©e, observations mineures relevĂ©es avec recommandations, ou manquements graves entraĂ®nant des sanctions.
En cas de non-conformitĂ© avĂ©rĂ©e, la CNIL peut prononcer diverses sanctions, telles que des mises en demeure assorties d’astreintes financières en cas de non-respect des obligations, ou des amendes administratives.
Ces amendes peuvent ĂŞtre considĂ©rables, pouvant atteindre jusqu’Ă 4% du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise contrevenante, ou un montant fixe allant jusqu’Ă 20 millions d’euros. De plus, ces sanctions peuvent ĂŞtre rendues publiques, entraĂ®nant des consĂ©quences supplĂ©mentaires sur le plan de la rĂ©putation.
Le Règlement Général sur la Protection des Données
Le Règlement général sur la protection des données (RGPD), adopté par le Parlement européen en 2016 et en vigueur depuis 2018, constitue un jalon majeur dans la législation européenne en matière de protection des données à caractère personnel. En effet, il établit un cadre juridique rigoureux visant à garantir la confidentialité et la sécurité des informations personnelles des résidents européens.
Ce texte transcende les frontières de l’Europe, imposant ses directives Ă toute entitĂ© manipulant des donnĂ©es personnelles de citoyens de l’Union europĂ©enne, qu’elle soit situĂ©e sur le sol europĂ©en ou non. Ainsi, les responsables de traitement et les sous-traitants Ă©trangers sont tenus de se conformer au RGPD, mĂŞme si les opĂ©rations de traitement s’effectuent en dehors des frontières de l’UE.
Le RGPD renforce les droits des individus dont les donnĂ©es sont collectĂ©es, leur accordant un contrĂ´le accru sur leurs informations personnelles. Ces droits incluent notamment le droit d’accès, de rectification, d’effacement et de portabilitĂ© des donnĂ©es. En parallèle, ce règlement impose aux responsables de traitement un ensemble d’obligations strictes, telles que la tenue d’un registre des traitements et la notification obligatoire Ă l’autoritĂ© de contrĂ´le en cas de violation de donnĂ©es.
Ces obligations s’accompagnent d’une responsabilisation accrue des acteurs impliquĂ©s dans le traitement des donnĂ©es. Les responsables de traitement doivent non seulement garantir la conformitĂ© de leurs activitĂ©s au RGPD, mais Ă©galement ĂŞtre en mesure de dĂ©montrer cette conformitĂ© de manière tangible. Ainsi, le RGPD place la protection des donnĂ©es au cĹ“ur des prĂ©occupations des entreprises et des organisations, promouvant une culture de transparence et de respect de la vie privĂ©e Ă l’Ă©chelle mondiale.
Jibble reconnaĂ®t l’importance cruciale du RGPD dans la protection des donnĂ©es personnelles des individus et s’engage Ă respecter pleinement ses principes et exigences. En tant que plateforme de gestion des prĂ©sences et de suivi des heures de travail, nous accordons une attention particulière Ă la confidentialitĂ© et Ă la sĂ©curitĂ© des donnĂ©es de nos utilisateurs. Notre système est conçu pour ĂŞtre en conformitĂ© avec les normes les plus strictes en matière de protection des donnĂ©es, garantissant ainsi que les informations personnelles de nos utilisateurs sont traitĂ©es de manière sĂ»re, transparente et conforme Ă la lĂ©gislation en vigueur. Les entreprises du monde entier peuvent utiliser Jibble en toute confiance, sachant que notre engagement envers la protection des donnĂ©es personnelles est au cĹ“ur de nos pratiques et de notre philosophie d’entreprise.
Que disent les lois sur la reconnaissance faciale en France dans les entreprises?
Le 31 mai 2023, la commission des lois a adoptĂ© une proposition de loi visant Ă encadrer strictement l’utilisation de la reconnaissance biomĂ©trique dans les espaces publics. Cette mesure, initiĂ©e par le rapporteur Philippe Bas, vise Ă prĂ©venir toute dĂ©rive vers une sociĂ©tĂ© de surveillance excessive. Elle Ă©tablit des lignes rouges claires pour limiter cette pratique sans consentement prĂ©alable, prĂ©servant ainsi les droits individuels et la vie privĂ©e des citoyens.
La commission a reconnu l’importance de la reconnaissance faciale dans des situations graves pour assurer la sĂ©curitĂ© publique. Cependant, elle a restreint son utilisation Ă des cas exceptionnels et bien dĂ©finis. Dans le cadre judiciaire, elle est autorisĂ©e uniquement pour les enquĂŞtes sur les crimes les plus graves, tandis que dans le domaine du renseignement et de la sĂ©curitĂ©, elle est limitĂ©e Ă la lutte contre le terrorisme, avec des procĂ©dures strictes d’autorisation et de contrĂ´le.
De plus, consciente du caractère novateur et intrusif de ces technologies, la commission a optĂ© pour un rĂ©gime expĂ©rimental. Cette phase d’expĂ©rimentation, d’une durĂ©e de trois ans, permettra de dĂ©velopper les outils nĂ©cessaires tout en recueillant des retours d’expĂ©rience essentiels. Le Parlement, les autoritĂ©s judiciaires et la commission nationale de contrĂ´le des techniques de renseignement superviseront de près cette dĂ©marche pour garantir une utilisation responsable et respectueuse des droits individuels.
Que disent les lois sur la reconnaissance faciale en France dans les lieux publiques?
Contrairement aux lieux publiques, la reconnaissance faciale est autorisée sous plusieurs conditions. Voici ce que dit le texte du Sénat.
Après l’article 6 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, il est inséré un article 6-1 ainsi rédigé:
- « Art. 6-1. – Sauf si la personne a donné son consentement explicite, libre et éclairé, le traitement de données biométriques aux fins d’identifier une personne à distance dans l’espace public et dans les espaces accessibles au public est interdit. Le II de l’article 31 et l’article 88 ne sont pas applicables.»
- « Il ne peut être dérogé au premier alinéa du présent article que pour des motifs d’une exceptionnelle gravité, dans les conditions expérimentales prévues par la loi n°       du       relative à la reconnaissance biométrique dans l’espace public, pour des finalités limitativement énumérées et selon un régime d’autorisations préalables dont l’exécution est assortie de contrôles exercés par des autorités indépendantes du service habilité à mettre en œuvre ces exceptions.»
- « Le recours à ces dérogations obéit aux principes de nécessité et de proportionnalité, appréciés notamment au regard de la finalité qu’elles poursuivent et des circonstances dans lesquelles elles sont mises en œuvre, du caractère limité des images traitées et de leur durée de conservation.»
- « Toute catégorisation et notation des personnes physiques sur la base de leurs données biométriques sont interdites.»
Exemple de poursuite pénale
Amazon France Logistique a rĂ©cemment Ă©tĂ© sanctionnĂ©e par une amende de 32 millions d’euros de la part de la Commission Nationale de l’Informatique et des LibertĂ©s (CNIL). Voici les raisons principales qui ont conduit Ă cette amende importante :
- Usage excessif des scanners : Les employĂ©s utilisent des scanners pour enregistrer des donnĂ©es lors de diverses tâches telles que le stockage, le prĂ©lèvement, le rangement, et l’emballage des articles. Ces donnĂ©es servent Ă Ă©valuer la productivitĂ© et la qualitĂ© du travail ainsi que les pĂ©riodes d’inactivitĂ©.
- Surveillance excessive : La CNIL a jugĂ© que les indicateurs mesurant les temps d’inactivitĂ© et la vitesse d’utilisation des scanners Ă©taient excessifs. Ceux-ci pouvaient augmenter la pression sur les employĂ©s, les forçant Ă justifier chaque pause ou interruption et augmentant ainsi le risque d’erreurs.
- Conservation des données : La durée de conservation des données et des indicateurs statistiques, fixée à 31 jours, a été considérée comme disproportionnée. Cette conservation est perçue comme un moyen de maintenir une surveillance continue et détaillée sur le personnel.
- Impact sur les employĂ©s : La CNIL a notĂ© que ces pratiques impactent plusieurs milliers de salariĂ©s, imposant des contraintes qui influencent directement leurs conditions de travail. Ces mĂ©thodes de suivi dĂ©taillĂ© sont distinctes des mĂ©thodes traditionnelles et contribuent directement aux gains Ă©conomiques de l’entreprise, lui permettant de bĂ©nĂ©ficier d’un avantage concurrentiel dans le secteur de la vente en ligne.
L’amende prononcĂ©e souligne la nĂ©cessitĂ© pour les entreprises de respecter les normes de protection des donnĂ©es personnelles Ă©tablies par le RGPD et de trouver un Ă©quilibre entre les objectifs de performance et les droits des employĂ©s.
Que retenir des lois sur la reconnaissance faciale en France?
En France, la reconnaissance faciale dans les lieux privĂ©s est autorisĂ©e, mais strictement encadrĂ©e par la lĂ©gislation en vigueur et les directives de la CNIL, conformĂ©ment au Règlement GĂ©nĂ©ral sur la Protection des DonnĂ©es (RGPD). La loi stipule que l’utilisation de technologies biomĂ©triques, telles que la reconnaissance faciale, doit respecter le consentement explicite, libre et Ă©clairĂ© de l’individu. Ce consentement est essentiel pour garantir que les droits individuels sont prĂ©servĂ©s et que les pratiques de surveillance ne deviennent pas intrusives ou abusives.
La CNIL joue un rĂ´le crucial en supervisant l’application de ces règles, en offrant des orientations aux entreprises, et en s’assurant que les droits des individus sont respectĂ©s. Elle a Ă©galement le pouvoir d’imposer des sanctions en cas de non-conformitĂ©, soulignant l’importance d’une gestion responsable et conforme des donnĂ©es personnelles.
Cette rĂ©gulation permet d’Ă©quilibrer les avantages de la technologie de reconnaissance faciale, tels que l’amĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© et de l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle, avec la nĂ©cessitĂ© impĂ©rative de protĂ©ger la vie privĂ©e et les libertĂ©s individuelles. Ainsi, bien que l’utilisation de la reconnaissance faciale soit permise dans les contextes privĂ©s, elle est strictement rĂ©glementĂ©e pour prĂ©venir tout abus potentiel et maintenir la confiance du public dans les technologies numĂ©riques.
Jibble, en tant que fournisseur de solutions de reconnaissance faciale, s’engage Ă respecter scrupuleusement toutes les normes lĂ©gales et rĂ©glementaires en vigueur, y compris celles Ă©tablies par la CNIL en France. Notre plateforme est conçue avec une attention particulière portĂ©e Ă la protection de la vie privĂ©e et au respect des droits individuels. Nous nous engageons Ă obtenir un consentement explicite et Ă©clairĂ© de la part des utilisateurs avant toute utilisation de leurs donnĂ©es biomĂ©triques, garantissant ainsi une approche responsable et transparente de la technologie de reconnaissance faciale. Les pratiques de Jibble sont en totale conformitĂ© avec le RGPD et les directives de la CNIL, offrant ainsi aux entreprises et au public la garantie d’une utilisation sĂ»re et Ă©thique de nos services.